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Désirs d'Avenir Nice 06 - La voie "Royal"

Désirs d'Avenir Nice 06 - La voie "Royal"
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24 janvier 2010

Depuis 30 ans, les salaires baissent, sauf au sommet par Jacques Sapir

Dans une note de recherche non encore publiée, l’économiste Jacques Sapir explique pourquoi malgré la déflation salariale, la part des salaires dans la valeur ajoutée n’a pas baissé depuis 1990. En cause: la hausse des salaires les plus élevés et la transformation de revenus du capital en salaires. Et pour les autres? La chute des revenus.(...)

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24 janvier 2010

Pourquoi ségoléniste ?

Sur le blog: militants de l'espoir à gauche avec Ségolène

    Parole de militant  

En m’engageant aux côtés de Ségolène Royal, il ne s’agit pas pour moi de soutenir un nom mais bien plus que cela : une orientation politique. En effet, Ségolène Royal représente aujourd’hui une ligne politique claire et assumée à gauche qu’on peut définir rapidement autour de  trois axes : humaniste, volontariste et écologique.

    Humaniste d’abord pour mettre fin au discours axé sur un schéma collectif de classe contre classe.  

Après une longue période d’une gauche dominée par le discours marxiste, Ségolène Royal assume la rupture de l’après chute du mur et place à nouveau l’homme au cœur du combat politique à gauche. Une orientation que l’on peut placer dans l’héritage mitterrandien. C’est, sans aucun doute, le discours qui heurte les courants ou partis les plus à gauche qui ne peuvent pas accepter cette nouvelle orientation politique. En défendant la démocratie sous toutes ses formes, elle redonne au mot démocratie toute sa place dans les combats à gauche. La démocratie participative, considérée par certains comme une forme populiste, entre dans cette nouvelle vision. Certes difficile à mettre en place, il s’agit de permettre à chaque citoyen de devenir acteur des choix politiques. Son ardente défense des jeunes des banlieues traduit également cet humanisme, chaque homme et chaque femme dans la société compte. Le projet politique ne peut se construire sans l’homme

 

    Volontariste pour agir contre un capitalisme triomphant.  

Ici Ségolène Royal heurte la tendance la plus réformiste de la gauche. Refusant un simple compromis, elle emploie un discours offensif contre une forme de capitalisme sauvage clairement assumé par Sarkozy. Contre les délocalisations, l’exploitation de l’homme, elle entend agir à plusieurs niveaux. L’Etat d’abord doit s’engager dans une politique active pour soutenir l’appareil économique, pour les petites entreprises et l’innovation, tout en imposant un modèle social. Elle s’engage pour une économie au service de la société et non pas pour le seul profit de quelques uns. La région ensuite est aussi un acteur important, profondément décentralisatrice et,  en cela à l’opposée de la politique bonapartiste de Sarkozy, elle entend donner aux collectivités locales les moyens de soutenir la politique sociale et économique de leur territoire.

    Ecologique pour assurer l’avenir des prochaines générations.  

Elle fut la socialiste qui a pris conscience le plus tôt de cette impérative révolution économique et sociale pour un développement durable. Loin d’un discours simplement accès sur la protection de l’environnement, elle en fait un engagement politique global : social et économique. Ainsi, elle va mener dans sa région une politique exemplaire dans ce domaine,  en accompagnant la mutation économique. Mais dans cette  mutation, elle veut aussi engager chaque citoyen, puisqu’il s’agit de soutenir un autre modèle de développement. Condamnant la taxe carbone, car injuste puisqu’il n’existe pas d’alternative suffisante actuelle, elle s’oppose au pouvoir en place refusant de faire de l’écologie un gadget de campagne politique et la source d’un nouvel impôt.   


Humaniste, volontariste et écologique, Ségolène Royal propose un autre modèle de société opposé au sarkozysme. Je soutiens et m’engage à ses côtés pour préparer l’alternance, pas pour changer l’étiquette du parti au pouvoir mais pour le projet politique.

    Philippe Allard  

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21 janvier 2010

Jacques Julliard: Vingt thèses pour repartir du pied gauche

Par JACQUES JULLIARD Historien, journaliste (sur Libé)

 

1. Nous vivons un nouvel âge du capitalisme. Après l’ère des managers, voici venue celle des actionnaires. Les détenteurs du capital, longtemps silencieux, ont mis au pas les gestionnaires, qui s’appuyaient sur leur expertise technique. Les seconds pouvaient avoir le sens de l’intérêt général ; ils s’accommodaient de certaines formes de régulation et négociaient avec les syndicats la répartition de la plus-value. Les actionnaires, au contraire, se désintéressent de l’objet même de leur investissement ; ils réclament des profits immédiats et énormes, jusqu’à 15% du capital investi. C’est pourquoi ce nouveau capitalisme consacre le triomphe de l’hyperlibéralisme. Il est de nature essentiellement financière et bancaire, le plus souvent déconnecté de l’économie réelle. Il est donc avant tout spéculatif. Il est à l’origine de la crise mondiale que nous traversons.

2. Ainsi le nouveau capitalisme a choisi de ressusciter son pouvoir de classe dans sa nudité. Il s’est installé à la faveur de l’effondrement des régimes communistes. Sans concurrence ni contestation, il a pu imposer ses exigences sans en craindre des conséquences politiques et sociales. Il a multiplié les licenciements spéculatifs, les délocalisations, sans redouter les réactions exclusivement défensives de la classe ouvrière. Il a éliminé toute concertation globale, tant avec l’Etat qu’avec les syndicats. Dans le domaine bancaire, il s’est lancé dans une fuite en avant sans précédent, multipliant les spéculations risquées et inventant des produits financiers dérivés sans contrepartie économique réelle. Sans égard pour les situations sociales souvent dramatiques qu’il suscitait, il a fait sauter le vernis de civilisation qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, recouvrait le capitalisme évolué.

3. C’est à la faveur de la mondialisation de l’économie qu’un grand coup de force intellectuel et social a pu être exécuté sans coup férir. Le capitalisme financier a su tirer parti de l’ouverture des marchés émergents, mettre en concurrence les travailleurs à l’échelle internationale pour faire pression sur les salaires. Il s’est imposé comme la seule hyperpuissance à l’échelle planétaire, au détriment des Etats.

4. La déréglementation de la production, des marchés et des services, dont Ronald Reagan, Margaret Thatcher et George W. Bush ont été les agents les plus actifs, n’a pas tardé à produire ses effets néfastes, rendus visibles par la crise financière commencée en 2008. En dépit des vœux de l’opinion publique, des experts et d’une partie de la classe politique, le néocapitalisme continue de s’opposer victorieusement à tout retour de la réglementation. Les G7, G8, G20 en ont été pour leur frais. Jamais la domination du secteur financier sur le secteur industriel, et du secteur économique sur le secteur politique et diplomatique, ne s’était affirmée avec une telle arrogance, malgré le discrédit des acteurs.

5. Dans les grands pays industriels, la financiarisation de l’économie s’est accompagnée d’une désindustrialisation délibérée et de la destruction d’emplois par millions. Désormais, le plein-emploi n’est plus recherché comme un objet de l’activité économique ; le chômage est devenu structurel ; le néocapitalisme s’est reconstitué une armée industrielle de réserve.

6. Le néocapitalisme a retrouvé ses instincts prédateurs longtemps endormis dans la recherche de la paix sociale. Les dirigeants des grandes entreprises partagent désormais la mentalité des actionnaires. Il s’agit pour eux de se vendre le plus cher possible et d’accumuler en quelques années, parfois en quelques mois, des fortunes colossales. La rémunération des dirigeants, longtemps marginale dans le chiffre d’affaire des entreprises, est devenue un poste considérable. L’explosion des bonus, parachutes, primes, indemnités de toutes sortes a décuplé en une vingtaine d’années. Le continuum des rémunérations a fait place à une société de corps séparés et de privilèges, telle qu’elle existait en France à la fin de l’Ancien Régime.

7. Privés de toute perspective d’avenir, de tout projet positif, les syndicats se sont repliés sur une posture purement défensive de préservation de l’emploi et des rémunérations. Les grandes entreprises ont éliminé toute concertation globale et, dans le meilleur des cas, regardent les syndicats comme des auxiliaires utiles dans le maintien de l’ordre social. En perte de vitesse auprès de leurs adhérents, ceux-ci se trouvent marginalisés dans le nouvel ordre économique. Nous vivons un véritable réensauvagement des rapports sociaux.

8. L’Europe, qui, à cause des positions de ses deux nations de tête, l’Allemagne et la France, aurait dû jouer un rôle de contrepoids aux tendances hyperlibérales du capitalisme anglo-saxon, a failli complètement, au chapitre économique comme au chapitre politique. Conduite par des politiciens médiocres et sans vision, elle s’est faite l’instrument docile des tendances les plus dérégulatrices du capitalisme international. Cette véritable forfaiture explique le discrédit qui la frappe dans les classes populaires de tous les pays membres.

9. A l’échelon politique national, la deuxième gauche, qui s’était donné pour mission la modernisation économique et culturelle de la France, grâce à la participation de la société civile à la décision politique, représente une voie désormais dépassée. Elle reposait sur la notion de compromis social, c’est-à-dire la négociation entre les principaux partenaires économiques. Cette voie contractuelle a été délibérément bafouée par le néocapitalisme qui, assuré de la victoire, a préféré l’affrontement. C’est la fin de l’idéal d’une société policée, soucieuse d’affermir le lien social. Quelques-uns des membres les plus éminents de la deuxième gauche se sont fait les auxiliaires du pouvoir sarkozien : c’est dire l’étendue de leur renoncement et de leur faillite.

10. Le risque actuel, c’est un nouveau populisme. Le prolongement de la crise, désormais probable, notamment sous la forme du chômage, crée un trouble politique profond. A la différence de celle de 1929, où la faillite du libéralisme conduisait la droite à envisager des solutions fascistes et la gauche des solutions communistes, le monde politique est aujourd’hui muet. Il en va de même des intellectuels chez qui les droits de l’homme et l’écologie constituent des religions substitutives de salut. L’absence de solution politique favorise le développement de dérives psychologiques : l’envie, la haine de l’autre, le culte du chef, la recherche du bouc émissaire, le culte de l’opinion publique à l’état brut représentent autant de succédanés au vide politique béant de la période.

11. Les droits de l’homme ne sont pas une politique. Ils sont un problème ; non une solution. Ils sont une exigence nouvelle de la conscience internationale ; mais ils tardent à se concrétiser dans un mouvement politique cohérent. D’autant plus que l’alliance traditionnelle entre le libéralisme économique et le libéralisme politique est en train de se déliter. La Chine donne l’exemple inédit d’un grand marché libéral gouverné par une dictature politique intransigeante. La bataille pour les droits de l’homme est de tous les instants ; mais elle a besoin de s’inventer dans une politique internationale nouvelle.

12. L’écologie n’est pas une politique. Pour le système industriel, la défense de l’environnement n’est pas à l’échelle macroéconomique une solution à la crise et au chômage, mais une contrainte supplémentaire. Pas plus que l’informatique hier, elle ne saurait répondre aux problèmes posés par la financiarisation de l’économie et l’absence de régulation à l’échelle internationale. Elle tend à rendre plus coûteuse et plus difficile la relance économique nécessaire pour donner du pain et du travail aux habitants de la planète. L’écologie demeure bien entendu une préoccupation nécessaire ; une ardente obligation économique et sociale, non le prétexte à des opérations politiciennes.

13. La révolution n’est pas une politique. Aussi longtemps que le socialisme centralisé n’aura pas apporté la preuve qu’il pouvait changer le modèle de développement sans attenter aux libertés civiques, il restera inacceptable, et du reste inaccepté par les citoyens. Le piétinement des partis révolutionnaires, incapables de trouver une base de masse dans les milieux populaires, en fait l’expression de la mauvaise conscience, voire de la conscience mystifiée des nouvelles classes moyennes. Ils sont l’une des formes principales, insuffisamment soulignées, de la démobilisation de l’électorat de gauche. Face au néocapitalisme, le gauchisme ancien n’a strictement rien à dire.

14. Pour autant, l’antisarkozysme ne saurait être une solution. Le sarkozysme est un étrange corps mou et caoutchouteux. Elu sur une campagne hyperlibérale, Nicolas Sarkozy s’est retrouvé sur des positions dirigistes deux ans plus tard. Favorable à un rapprochement avec l’Angleterre, il a fini comme ses prédécesseurs par privilégier l’alliance avec l’Allemagne. «Américain» au temps de George W. Bush, il a fini par incarner les velléités de résistance européenne à l’hégémonie américaine. Son évolution actuelle, qui n’est pas sans rappeler le bonapartisme de Napoléon III, en fait une silhouette mouvante et une cible illusoire.

15. L’alliance exclusive avec le centre ne saurait être une solution. Le programme d’un regroupement centriste ne serait guère différent des pratiques politiques de Nicolas Sarkozy depuis le déclenchement de la crise économique : ce serait celui de l’aile éclairée du néocapitalisme, sans influence sur le cours des événements. Sa base sociale se révélerait vite des plus étroites. Sa cohérence ne résisterait pas à l’exercice du pouvoir. Pour autant, l’évolution d’une grande partie de l’électorat centriste doit être prise en compte. Pour des raisons politiques, sociales, mais aussi culturelles, il est en train de se détacher du principe jusqu’ici immuable de l’alliance à droite.

16. Pour les mêmes raisons, la gauche ne saurait être représentée, lors de l’élection présidentielle, par un représentant de l’establishment financier. L’élection d’un tel candidat, incapable d’établir un rapport de forces avec les représentants du milieu dont il serait issu, conduirait aux mêmes impasses et aux mêmes désillusions que l’alliance centriste. Le candidat de la gauche doit être porteur d’une solution alternative.

17. L’avenir est à un grand rassemblement populaire, ouvert à toutes les forces hostiles au néocapitalisme, du centrisme à l’extrême gauche, décidé à installer un nouveau rapport de forces au sein de la société. Au fur et à mesure que la crise développera ses effets, la nécessité d’un tel rassemblement s’imposera davantage. Elle ne pourra se réaliser uniquement à partir de combinaisons d’appareils ; c’est la société qui doit l’imposer à ceux-ci. La nature de ce rassemblement sera évidemment d’essence réformiste et se pensera au sein de l’économie de marché. L’avenir est à une social-démocratie de combat.

18. Le facteur déclenchant pourrait être la constitution d’un bloc syndical, doté d’un programme d’urgence, dont la CGT et la CFDT doivent prendre l’initiative. Les clivages syndicaux actuels sont des héritages de la guerre froide, que seule la tendance des appareils à se reproduire à l’identique continue d’imposer. A défaut d’une unité organique qui est l’objectif à moyen terme, un pacte d’unité d’action s’impose. Il ne devrait pas se limiter à des objectifs purement défensifs, mais ambitionner, comme à la Libération, une réforme en profondeur des structures financières et économiques du pays. Ce nouveau bloc devra envisager la coordination de son action à l’échelle internationale, et d’abord européenne.

19. Le premier objectif du rassemblement populaire doit être la maîtrise du crédit, au moyen de la nationalisation, au moins partielle, du système bancaire, qui est à la source de la crise actuelle. Telles qu’elles fonctionnent actuellement, la plupart des banques ont déserté leur mission essentielle, à savoir la collecte des capitaux au service de l’expansion économique, au profit d’activités purement spéculatives et nuisibles. Le but de la nationalisation est de ramener le système bancaire à sa fonction productive.

20. La destruction de toute forme de planification indicative et de toute politique industrielle, en un mot de toute espèce de régulation, est l’une des causes principales des dérives que nous connaissons aujourd’hui. La nécessité de rétablir une régulation économique respectueuse du marché est aujourd’hui comprise de tous. Seuls manquent pour le moment la volonté politique et les moyens de l’exercer. Il appartient à un rassemblement démocratique de les faire apparaître.

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19 janvier 2010

Premier meeting de campagne de Ségolène Royal: De l’ambiance et des questions.

Dimanche 17 janvier 2010

Par Pierre Garrat

Ségolène Royal à la tribune lors du meeting du 16 janvier 2010 à La Rochelle. (photo : Laurence Juin)

Ségolène Royal à la tribune lors du meeting du 16 janvier 2010 à La Rochelle. (photo : Laurence Juin)

Hier, vous avez pu vivre en direct sur le blog le premier meeting de Ségolène Royal en direct, tweets et images à l’appui. Vingt-quatre heures après, il est l’heure de faire le bilan de ce premier temps fort de la campagne régionale. C’est l’acte deux de notre point sur ce week-end hautement politique en Poitou-Charentes, et tout particulièrement en Charente-Maritime, après le MoDem et avant l’UMP, d’ici mercredi sans doute.

Ségolène Royal avait donné rendez-vous à ses troupes à La Rochelle, hier à 15.00, à l’Encan, l’ancienne criée. Il s’agit là du premier des quatre grands meetings de la campagne de la présidente de Région, suivront début février Angoulême, fin février Niort et juste avant le premier tour Poitiers. Quelques heures, à peine, après le lancement de sa propre campagne par Dominique Bussereau, à quelques kilomètres de là, à Fouras, il s’agissait pour le staff de la socialiste de ne pas faire moins bien. Sur la question du nombre, il semblerait que 1.200 personnes se soient rendues à La Rochelle contre 1.000 à Fouras. A la décharge de l’UMP, la salle du meeting étaient moins grande. La grande différence c’est donc surtout le style choisi.

« Le Ségoshow commence. »

A l’Encan, dans le futur Musée Maritime, nous avons assisté à une réunion politique très scénarisée. Cela commence dès le début avec un diaporama sur l’histoire du lieu, l’ancienne criée donc, et de La Rochelle, ville de pêcheurs. A l’arrivée de Ségolène Royal, on a aussi fait monter sur scène d’anciens pêcheurs et leurs épouses pour témoigner. La présidente de Région s’est installée au milieu de la scène, entourée par la plupart des ses colistiers mais aussi les principales personnalités politiques régionales de gauche (parlementaires, maires, conseillers généraux…), du PS bien sur, mais aussi, et surtout, d’autres mouvements : radicaux, écologistes, syndicalistes…

Une affiche de Ségolène Royal à l'entrée de la salle. (photo : Pierre Garrat)

C’est là le premier objectif du meeting, montrer que la liste de Ségolène Royal est celle de toutes les sensibilités de gauche. Avant même d’entrer dans la salle, grâce aux deux types d’affiches disséminés aux alentours. L’une, avec le vert comme couleur dominante, dit « Avec Ségolène Royal, la croissance verte », l’autre, avec le rouge comme couleur dominante, dit « Avec Ségolène Royal, protégeons les emplois ». Comme le dit une personnalité importante de la gauche « effectivement, la stratégie est pas très fine ». Clairement, l’objectif est de ratisser large à gauche, à la fois sur les Verts d’un côté et sur les communistes de l’autre. Cette doctrine est distillée sur scène par Alain Bucherie, adjoint au maire Verts de La Rochelle, exclu de son parti pour six mois pour avoir rejoint Ségolène Royal dès le premier tour, « On a plus le temps de se compter » a-t-il dit pour contester la stratégie d’Europe-Ecologie.  Ségolène Royal, elle non plus, n’a pas ménagée ses anciens et sans doute futurs partenaires des Verts, elle a brocardé les exclusions temporaires prononcées par les Verts contre Alain Bucherie et Georges Stupar (tout deux très applaudis) et ajouté « à quoi cela serre t’il de faire l’union en 24 heures entre les deux tours ?! »

« Docteur Dominique et Mister Bussereau. »

Le second objectif du meeting a été moins l’affaire de Ségolène Royal que de ses principaux soutiens qui ont pris la parole avant elle : révéler qui est, selon eux, le « vrai » Dominique Bussereau, celui qui a été maire de Saint-Georges-de-Didonne pendant 13 ans, entre 1989 et 2002, et surtout président du conseil général de la Charente-Maritime depuis près de deux ans. Bernard Lalande qui, en tant que leader de l’opposition au conseil général, le connait bien, mais aussi Maxime Bono, député-maire de La Rochelle et Olivier Falorni, tête de liste socialiste en Charente-Maritime ont fait feu de tout bois contre le secrétaire d’Etat aux transports.  La tête de liste a pointé du doigt le double discours du challenger UMP en parlant de « Docteur Dominique », avec une image un peu bonhomme et sympathique, et de « Mister Bussereau », celui qui augmente les impôts pour « arroser » ses amis politiques de subventions pour les infrastructures routières.

Le MoDem en trouble fête ?

Ségolène Royal à la fin du meeting, entournée notamment d'Alain Claeys (à gauche) et Guy Eyermann (à droite). (photo : Laurence Juin)

Avec tout cela, il y avait de quoi motiver les militants, qui ont d’ailleurs chaudement applaudit les « dissidents » et les piques envoyés à l’UMP, que ce soit pour Dominique Bussereau, Jean-Pierre Raffarin ou Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Il y avait vraiment de l’ambiance hier, notamment quand Benoît Biteau, candidat PRG et agriculteur bio, et Guy Eyermann, porte-parole des employés de New Fabris à Châtellerault, équipementier automobile qui a fait la une de l’actualité sociale ces derniers mois, ont pris la parole. Mais voilà, les évènements du matin au MoDem charentais-maritime (voir notre article), ne font pas que des heureux chez les soutiens à Ségolène Royal.

La présidente de Région s’est bien entendu félicitée de ce ralliement et a même fait applaudir les centristes durant son discours. Mais certains, plutôt hostiles à la présence de membres du MoDem dès le premier tour sur la liste critiquent ce « fait de la princesse ». La socialiste s’est targuée d’avoir le soutien « de tout les grands élus de la région », et effectivement, pour le moment, seule une candidate de la Vienne a claqué la porte. Mais a-t-elle vraiment ce soutien de tout les « grands » ? On a vu dans un article précédent les réticences d’Alain Claeys, député-maire de Poitiers, présent hier. Olivier Falorni, que nous avons interrogé à l’issue du meeting, semblait, quant à lui, dubitatif. En fait, on sait qu’il conteste assez globalement la stratégie de campagne du staff ségoléniste, ce qui a le don d’agacer certains. « Il a voulu être tête de liste et en plus maintenant il critique la stratégie !» entend-t-on parfois, même chez des militants loin d’être « ségolâtres » et pro-MoDem. Ceux là craignent que les opposants à la présidente de Région aillent jusqu’à risquer la victoire de l’UMP pour « se débarrasser de Ségolène », une certaine politique du pire. Les divisions nées au mois de novembre au sein du PS de Charente-Maritime sont très loin de se refermer et les militants s’en agacent déjà, « m’en parle pas » peut-on entendre chez certains, sur un air dépité.

Yann Juin en pleine interview pour LRpol après le meeting. (photo : Laurence Juin)

L’interview de Yann Juin, président du PRG de Charente-Maritime, visiblement content de l’accord trouvé avec Ségolène Royal et encore prudent sur le ralliement d’Alexis Blanc, même s’il ne fait pas de la présence de candidats du MoDem sur la liste PS/PRG/DVG dès le premier tour un problème.

L’interview d’Olivier Falorni, tête de liste socialiste en Charente-Maritime, satisfait de l’ambiance « militante » de ce premier meeting mais plus que dubitatif sur la porte ouverte au MoDem.

Et merci à Laurence Juin pour m’avoir autorisé à utiliser ses photos.

Source: irpol

19 janvier 2010

Celle qui rassemble



Par l’équipe de Ségolène Royal



Ségolène Royal rassemble en Poitou-Charentes par son travail et son bilan exemplaire qui donne envie à tous ceux qui veulent construire un projet dès le premier tour.

Oui, Ségolène Royal rassemble  malgré ce que veut bien en dire la députée européenne du Modem, Marielle de Sarnez.
Non, il  ne s’agit en aucun cas de «débauchage» .

Il s’agit bel et bien d’un véritable rassemblement, né d’un travail sérieux, créatif et respectueux sur le terrain depuis des années.


Il suffisait d’ailleurs d’être au meeting de la Rochelle, samedi, pour le comprendre .


Il suffisait d’écouter le candidat Vert Alain Bucherie, qui vient dès le premier tour,  rappelant à quel point il était heureux de poursuivre avec la majorité sortante,  le formidable travail d’excellence environnementale entrepris depuis 2004.

Il suffisait d’écouter le porte parole de la CGT de New Fabris, candidat en position éligible, rappelant «qu’il est venu pour Madame Royal qui n’a cessé de soutenir moralement, physiquement le combat des New Fabris »

Il suffisait d’écouter le porte parole de la CFDT, Emile Bréjeon, lui aussi candidat en position éligible, déclarer, sous les applaudissements des militants que «sans Madame Royal Heuliez n’aurait certainement pas été sauvé».
Et le radical de gauche, Benoit Biteau, rappelant  «l’excellence du bilan de Ségolène Royal» et le désir d’aller encore plus loin.
Et les  chefs d’entreprise de la Région réaffirmant  à quel point Poitou-Charentes avait retrouvé un véritable dynamisme sous l’impulsion de la nouvelle majorité. 

Il suffisait, à quelques kilomètres de là, d’écouter Alexis Blanc, leader du Modem en Charente Maritime, rappelant à quel point la proposition de Ségolène Royal était honnête, à quel point elle était pragmatique et à quel point son bilan était excellent.
Il suffisait de voir, d’entendre d’écouter les élus socialistes rassemblés autour de Ségolène Royal, leur prise de parole enthousiastes toutes sensibilités confondues, pour réaliser à quel point les accusations de débauchage n’ont pas de sens.
On comprend  que le rassemblement gêne l’appareil du Modem.

Ségolène Royal, elle, rassemble.  Un rassemblement à pas tranquilles, qui tourne le dos au sectarisme et  aux logiques d’appareils politiques qui ne créent que la division.
Les électeurs sont lucides. Ils écoutent, ils voient et jugent les comportements. Ils jugent la politique par la preuve.
Il serait bon que le Modem s’en souvienne.

On ne peut pas déclamer haut et fort qu’on fait de la politique autrement et rester sourd à l’aspiration profonde à l’union, efficace et sérieuse, sur un projet pour battre la droite.
Le temps est au rassemblement.
Celui qui se concrétise, ici et maintenant.

 

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18 janvier 2010

Vincent Peillon, une faute politique lourde.

              

 

Hier soir lors du débat Besson/Lepen sur France 2, Vincent Peillon, invité pour la deuxième partie, s’est décommandé au dernier moment.

Si on trouvera bien quelques socialistes satisfaits de cette dérobade et de la gesticulation appelant à la démission d’Arlette Chabot ; je crains hélas que tout ce cirque vire à la farce et mette une fois encore le Parti Socialiste dans une posture assez fâcheuse. En effet, il n’y avait pas, face à ce débat qui n’a pas été préparé la veille, plusieurs alternatives :

- Soit  le PS refusait d’y participer dès le départ en expliquant les raisons.

- Soit il acceptait et donc l’assumait jusqu’au bout.

- Soit, il pouvait tenter le coup d’éclat en dénonçant ce simulacre par une présence mais certainement par une simple communiqué, surtout au dernier moment.

Au final, on a une fois encore le sentiment d’une improvisation la plus totale du parait-il 1er parti d’opposition, alors que  c’était un coup prémédité… et bien avec des trucs aussi foireux… ce n’est pas gagné pour 2012.

Et ce d’autant plus que le matin même, le même Vincent  Peillon confirmait sa participation comme en témoigne cet extrait.

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Au final, le PS est encore sur une position louvoyante (je n’ai toujours pas compris si il participait ou non à ce débat…) et Vincent Peillon a raté l’occasion de grandir politiquement… Qu’il veuille un incident, très bien mais il faut l’assumer et pas comme un simple mauvais garçon qui fait lire son mot d’excuses par autrui…

Et le pire dans cette affaire… il semble avoir menti – une fois encore, serais tenté d’ajouter – tout indique que les propos sur son blog soient uniquement de circonstances : “Vincent Peillon préférait passer en second de manière à entendre au préalable le duel Besson-Le Pen, explique Nathalie Saint-Cricq. Il souhaitait ainsi ramasser les arguments échangés et pouvoir se positionner.” à lire le papier très complet du chafouin.

PS : tout semble indiquer que Martine Aubry était dans la confidence.

EDIT : sur son blog Vincent Peillon écrit : « C’est bien mal me connaître, et bien mal connaître les socialistes, que de penser que je pouvais accepter de me prêter à une telle comédie et servir ainsi de caution républicaine« … ce qui ne semble pas aller dans le sens des nombreux témoignages et lui même (cf audio) ou alors une prise de conscience très tardive..

 

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9 janvier 2010

Message de l' espoir à gauche avec Ségolène Royal

Par point de vue    sur LE POST    

le 08/01/2010


                                      

L’année 2010 s’annonce décisive : élections régionales en mars, dont l’issue déterminera la capacité de la gauche à se rassembler autour d’une dynamique nouvelle ; convention nationale sur la rénovation du PS, au printemps, qui devra concrétiser les engagements votés par les militants le 1er octobre dernier ; et c’est aussi cette année que nous entrerons dans la phase active de préparation des primaires, dans la perspective du grand rendez-vous de 2012.

Nous voulons favoriser, au sein du PS et au-delà, l’émergence d’une force neuve capable de nous faire gagner en 2012.

Nous restons plus que jamais fidèles aux valeurs et aux orientations que nous avons défendues lors du Congrès de Reims, dans le cadre de la motion l’Espoir à gauche – fier(e)s d’être socialistes : pour un PS plus fort et largement ouvert, pour une véritable rénovation de nos pratiques, pour des propositions novatrices en adéquation avec les problèmes d’aujourd’hui. Fidèles aussi à notre engagement aux côtés de Ségolène Royal, qui incarne ce mouvement depuis la campagne présidentielle de 2007, qui a mené la bataille - quasi victorieuse - au sein du PS et qui s’est imposée comme la figure la plus combative de l’opposition.

Nous nous reconnaissons dans cette façon de faire de la politique : la « politique par la preuve », comme l’illustre notamment le bilan de la majorité de gauche au Conseil régional de Poitou-Charentes ; la volonté de défendre des positions politiques fondées sur un discours de vérité, lorsqu’il s’est agi par exemple de dénoncer la taxe carbone face à un apparent consensus, teinté de bonne conscience ; le travail de réflexion engagé avec Désirs d’avenir, dans le cadre des universités populaires participatives ; le souffle redonné au beau mot de fraternité, quand la politique du gouvernement ne fait que provoquer des divisions entre nos concitoyens.

Et il semble bien que nous soyons sur la bonne voie ! Aujourd’hui, tout le monde, à gauche, se réjouit de la décision du Conseil constitutionnel d’annuler la taxe carbone, y compris ceux qui fustigeaient il y a peu « les positions démagogiques et irresponsables » de Ségolène Royal. Quant à la fraternité, elle fait un retour en force, à gauche et à droite, jusque dans les vœux de Sarkozy (le 31 décembre), qui n’avait pas de mots assez forts pour en vanter les vertus !

Militants de l’Espoir à gauche, avec Ségolène Royal, c’est ainsi que nous souhaitons apparaître sans ambiguité. Nous continuerons à faire entendre notre voix au sein du PS, convaincus que nous pourrons rassembler plus largement encore. Nous invitons tous les militants qui se reconnaissent dans notre démarche politique à prendre contact avec nous et à nous rejoindre.

Dans le même temps, il est indispensable de renforcer le lien avec la société, le travail de réflexion et d’élaboration de nouveaux projets, au-delà des frontières du PS, que permet Désirs d’avenir. Une Assemblée générale de Désirs d’avenir Paris, organisée peu avant Noël, a permis de débattre collectivement d’un nouveau programme d’actions, pour les mois à venir. Et une nouvelle équipe de coordination se met en place, de manière transitoire, pour le mener à bien.

Si vous voulez nous apporter votre soutien et participer plus activement à notre mouvement, vous pouvez nous envoyer un message par retour d’email ou nous écrire directement à contact@militants-avec-segolene.fr.

Au nom de l’ensemble de l’équipe d’animation de notre mouvement à Paris, nous vous souhaitons une excellente année 2010, pour vous et pour vos proches !

Dominique Bertinotti
Maire du 4e arrondissement de Paris
Coordinatrice de Désirs d’avenir Paris Philippe Moine
Conseiller de Paris
Coordinateur de Militants parisiens de
l’Espoir à gauche, avec Ségolène Royal

8 janvier 2010

Ségolène Royal explique l'ouverture en Poitou Charentes

 

 

Pourquoi Ségolène Royal et son équipe « continuent-ils l'ouverture en appelant à l'union dès le premier tour la gauche et les socialistes, les Verts et les centristes humanistes » ?

Tel est le thème du long communiqué adressé hier soir par le staff de la présidente sortante, « suite aux différentes réactions et interrogations parues dans la presse régionale concernant la composition des listes ».

Sans surprise, on retrouve les arguments de Ségolène Royal qui a toujours considéré urgent de dépasser « les anciens clivages partisans » face à l'importance des enjeux, « face à l'urgence sociale, à l'urgence écologique et à la crise écologique ». et de lancer : « Qui peut prétendre qu'un projet commun sérieux peut se faire en huit jours entre les deux tours ? C'est maintenant qu'il faut unir nos énergies et nos intelligences, avant le premier tour, pour continuer à faire avancer la région en lui donnant le meilleur de nous-même ». Et la présidente du Conseil régional d'affirmer offrir, avec son équipe, « le rassemblement et le refus du sectarisme ».

Sud Ouest 

8 janvier 2010

Les Verts font le jeu de la droite en Poitou charentes !

    L'« affaire » Bucherie fait grand bruit sur le plan national. Le téléphone de l'ancien porte-parole des Verts de Charente-Maritime n'a cessé de sonner depuis hier (notre édition d'hier). « J'ai même eu droit aux Grosses Têtes », sourit l'élu rochelais. « Je suis désormais seul et sans ami ». Il a choisi le camp de Ségolène Royal au premier tour et ne le regrette pas. D'autres ont choisi de rester fidèles à leur parti et commenceraient presque à le regretter (...)  

    Que s'est-il donc passé pour que les Verts, forts d'un excellent score aux européennes, aient explosé en vol et en soient tous à « faire la gueule » aujourd'hui à l'approche des régionales ?   (...)  

 

    Incohérence politique  

    Les listes seront présentées dimanche en conseil fédéral mais, entre temps, il y aura le cas Bucherie évoqué jeudi soir en conseil d'administration : « Je ne voudrais pas qu'il inverse les rôles. Il se pose en victime alors que c'est lui qui n'a pas accepté la décision majoritaire. Il avait proposé l'alliance au premier tour. Mais il a été mis en minorité par 12 voix contre 170. Il a émis des critiques sur la « droitisation » d'Europe Écologie et des Verts mais c'est bien Ségolène Royal qui s'ouvre au Modem. Il y a là une incohérence politique que je ne comprends pas », poursuit Brigitte Desveaux qui ne porte visiblement pas Ségolène Royal dans son coeur. Du moins si on en croit ce commentaire riche en sous-entendus : « Alain Bucherie a choisi le camp adverse ». Et de préciser dans un second temps : « J'ai dit camp adverse, pas ennemi. C'est comme dans un match avec deux équipes ». Et Dominique Bussereau ? « C'est notre hantise. Mais il sera temps d'y penser au second tour ».  (...)  

    Mais il se murmure au sein de cette famille désormais décomposée que Dominique Bussereau apprécie à sa valeur la nouvelle méthode de management des Verts Europe-écologie avec ses anciens cadres.  

    Sud ouest du 5/01/2010  

8 janvier 2010

Kamel CHIBLI, secrétaire général de Désirs d'Avenir

Chères amies, chers amis,

 

Je suis très honoré et très heureux d'accepter la proposition de Ségolène Royal et de son équipe de devenir secrétaire général de Désirs d’avenir.

Cette responsabilité est passionnante. Tout d’abord parce que je m’inscris dans une continuité et surtout une fidélité à Ségolène depuis 2006. Je mesure la confiance qu’elle m’accorde et nous pouvons constater une fois de plus qu’elle fait ce qu’elle dit : donner sa chance et faire confiance à une nouvelle génération de la France métissée. En plein débat sur l’identité nationale, son geste vaut bien des discours.

Désirs d’avenir représente pour moi un beau mouvement populaire qui fédére des personnes issues de tout milieu et de tout horizon, dans un esprit de partage, de solidarité et de fraternité.

Avec toute l’équipe, tous les adhérents, je serai un infatigable militant exigeant, lucide et actif au service de notre association et pour faire adhérer tous ceux qui veulent s’engager pour apporter leur énergie et leur savoir faire.

Je voudrais ici saluer notre ancien secrétaire général de DA, Christophe Chantepy qui a porté Désirs d’avenir lors de sa fondation.

Je mettrai, avec vous toutes et vous tous, toute mon énergie pour cette action comme je l’ai toujours fait depuis que je suis engagé dans le militantisme, d'abord associatif, ensuite politique. Je me suis toujours battu, depuis l'adolescence pour les valeurs républicaines d’ouverture et de respect face à l'obscurantisme et l'égoïsme.

En ce moment, j’ai une pensée pour ma famille. Mes parents sont venus du Maroc dans les années 60. Ils ne savaient ni lire ni écrire mais ils m'ont donné une éducation solide basée avant tout sur le respect des autres et le partage. Mon père a d’abord travaillé comme bûcheron puis comme maçon et j’ai grandi dans le petit quartier HLM de ma ville, Lavelanet en Ariège, durement frappée par la crise de la mono-industrie lainière du Pays d’Olmes. Ma mère a travaillé comme ouvrière dans le textile avant de se consacrer à élever ses enfants.
Très tôt je me suis engagé dans la vie associative et avec un groupe d’amis à peine sortis de l’adolescence, nous avons fixé nos objectifs: lutter contre la marginalisation des jeunes, faire reconnaître que « ces jeunes ne sont pas un problème mais une partie de la solution », comme le dit Ségolène, refuser l’assistanat, prouver le potentiel créatif et civique d’une jeunesse qui ne doit pas être condamnée à rouiller sur place. C’est pour cela que je me suis, avec de nombreux groupes de jeunes issus de l’immigration, reconnu dans la vision de Ségolène, généreuse et exigeante à la fois.
En 2001, à 23 ans j'ai décidé de m'engager en politique et j'ai été élu dans la ville qui m’a vu naître. Je suis aujourd'hui maire-adjoint de Lavelanet.

Je suis un fils d'ouvrière et d’ouvrier, je connais le monde associatif, le monde politique et je veux bouger le système : abattre les murailles de préjugés, instaurer « la République du respect » parce que la France à besoin de tous les siens, d'où qu'ils viennent, dans le respect des droits et des devoirs de la République. Je veux le dire et le répéter, à l’heure où le débat lancé par Eric Besson sur l’identité nationale prend une tournure malsaine, en focalisant le questionnement sur la place des immigrés et de l’Islam en   France. Je voudrais d’ailleurs dire que Ségolène a tenu à adresser ses vœux aux musulmans pour la fête de l’Aïd. Comme elle, je suis révolté par l’agitation sur les minarets et la burqa, en plein débat sur l’identité nationale. C’est une véritable manipulation des esprits

Il faut débattre mais débattre sur le véritable sujet. Qu’est ce qu’être français, c’est répondre à une question simple : d’où venons nous et où allons nous ensemble, quelle que soit la couleur de peau, quelles que soient les origines, quelle que soit la religion ou quel que soit l’athéisme, d'où qu'ils viennent, dans le respect des droits et des devoirs de la République. C'est cela pour moi, la véritable identité nationale : c'est l'identité républicaine 

Oui, il existe une France qui n’hérite aucun poste de ses parents et aucun privilège de sa naissance, une France qui se lève tôt sans gagner plus, travaille beaucoup et dépense moins. Il existe une France qui croit au partage, à l’école républicaine et au respect dû à chacun, une France qui ne se reconnaît pas dans le mépris des salariés et la traque des immigrés, une France qui n’oppose pas la liberté et l’égalité, une France qui se bat pour le maintien et la qualité des services publics en milieu rural et dans les quartiers populaires.

Oui, elle existe, cette France de la fraternité.

Dans la cohérence qui est la sienne, Ségolène Royal m’a proposé de la remplacer au Bureau national du Parti Socialiste mais la porte de Solférino est restée obstinément close.

Le « renouvellement par la preuve » n’est pas encore de saison.

 Moi je crois à la parole politique, à la force des mots simples et justes qui touchent les cœurs, redonnent l’espoir et l’envie d’avancer, loin des petits arrangements d’arrière-salle et des calculs d’appareil. Des ricanements humiliants ont même accueilli sa proposition.

Beaucoup, aujourd’hui, ne croient plus un mot de ce que disent les politiques, de quelque bord qu’ils soient, et éprouvent un terrible sentiment de fatalité parce que la vie est de plus en plus difficile et parce que l’avenir semble désespérément bouché.

La droite sarkozyste est minoritaire dans le pays et, dans nos quartiers, le rejet est encore plus massif. Alors n’hésitons pas : mettons nos intelligences et nos espérances en commun. Joignons sans exclusive les forces de toutes celles et tous ceux qui ont en commun ces valeurs de respect, de démocratie et de justice sociale auxquelles nous sommes nombreux à croire. Et commençons par les mettre en pratique ici et maintenant dans un mouvement fraternel qui libère les énergies du pays et apporte des réponses concrètes, collectivement réfléchies, aux attentes populaires et aux difficultés vécues par les Français.

Cette France réconciliée avec elle-même et avec l’action politique, forte des apports de chacun, nous la savons possible. Cette France nouvelle, bâtissons-la avec passion, sans nous préoccuper d’autre chose que d’aller de l’avant et de tenir parole.

Faisons adhérer à Désirs d’avenir et animons notre plate-forme solidaire. Faisons remonter messages et vidéos des comités locaux.

Ségolène est actuellement engagée dans la campagne des élections régionales. Elle compte sur nous pour faire vivre Désirs d’avenir comme nous pouvons compter sur elle.

Kamel Chibli

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